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Cat Nat : Un coût estimé à 2 milliards d'euros en 2024

jeudi 19 juin 2025
Image de Cat Nat : Un coût estimé à 2 milliards d'euros en 2024
Les images de Mayotte après le passage du cyclone Chido - Copyright Sécurité Civile)

Les dégâts causés par les catastrophes naturelles ont coûté environ 2 milliards d'euros l'an dernier en France, selon une estimation publiée mercredi par la Caisse centrale de réassurance (CCR) qui confirme le chiffre avancé par la fédération des assureurs fin mars.

Ce montant, bien supérieur à la moyenne de la période 1982-2023, est cependant relativement "normal" après quelques "années exceptionnellement coûteuses", comme l'année 2022 pour laquelle la sinistralité avoisinait 3,9 milliards d'euros, a souligné Jacques Le Pape, président du réassureur public français, en ouverture d'un après-midi de débats organisé par la CCR à Paris.

Moins de sécheresse

A la différence des années précédentes, 2024 n'a pas été marquée par des sécheresses importantes mais elle a été ponctuée de nombreuses inondations et s'est terminée par le passage du cyclone Chido à Mayotte en décembre. Elle se caractérise aussi par de très nombreux sinistres de moindre ampleur et moins coûteux à l'échelle unitaire, mais le coût cumulé de ces "petits sinistres" a atteint un niveau sans précédent depuis la création du régime des catastrophes naturelles en 1982, selon le bilan annuel des catastrophes naturelles publié mercredi par la CCR.

Alors que le régime des catastrophes naturelles a fait face ces dernières années à des déficits structurels récurrents en lien avec la multiplication des aléas climatiques, il est désormais "financièrement robuste" grâce à "l'ajustement des tarifs" intervenu en début d'année, s'est félicité M. Le Pape.

Reconstitution de réserves

La surprime des contrats d'assurances destinée à financer le régime des catastrophes naturelles, qui est prélevée sur les contrats multirisques habitation (MRH) et automobile des particuliers et des entreprises, a en effet été relevée depuis le 1er janvier, en application d'un arrêté de décembre 2023.

La CCR, dont l'activité consiste à assurer les assureurs, a ainsi pu reconstituer ses réserves. "Aujourd'hui nos réserves sont à deux milliards d'euros", ce qui "nous permet de redevenir un absorbeur de choc normal", a déclaré le directeur général de CCR, Edouard Vieillefond. Pour préserver l'équilibre du régime des catastrophes naturelles à l'avenir, M. Vieillefond estime que de nouvelles hausses de la surprime seront nécessaires à intervalles réguliers dans les prochaines années, "a priori pas trop souvent, mais tous les trois, quatre, cinq ans".

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