Le Ballon Generali de Paris, nouvelle vigie du réchauffement climatique

Alors que 2025 marque le 10ème anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, le Ballon Generali de Paris revient dans le ciel de la Capitale avec une mission renforcée et unique en son genre : rendre visible de tous, la progression du réchauffement climatique dans le monde et en Europe. Au-delà de sa dimension touristique, ce Ballon captif s’impose désormais comme vigie du réchauffement climatique et des polluants de l’atmosphère. Sa nouvelle vocation : sensibiliser le public aux effets directs du réchauffement climatique et à ses impacts sur la santé. De son côté, Generali ambitionne d’accélérer ses travaux de recherche en écosystème avec la communauté scientifique pour déployer de nouvelles solutions de prévention des risques et d’assurance.
Afficher aux yeux de tous, la progression du réchauffement climatique
Ce 29 avril, un nouvel affichage pédagogique s’allume sur l’enveloppe du Ballon mettant en lumière trois données clés sur l’évolution du climat fournies par Copernicus, nouveau partenaire du Ballon :
- Augmentation de la température moyenne annuelle mondiale par rapport à la période préindustrielle (1850-1900) soit pour 2024 : + 1,56°C.
- Augmentation de la température moyenne annuelle en Europe par rapport à la période préindustrielle (1850-1900) soit pour 2024 : + 2,96°C.
- Augmentation de la température moyenne mensuelle en Europe par rapport à la période 1991-2020 : pour Mars 2025 : + 2,41°C.
C’est la première fois en France qu’une telle information est rendue visible au plus grand nombre avec des données mises à jour chaque mois.
Pour cela, la Ville de Paris, Generali et Aérophile se sont associés aux services Climat et Atmosphère de Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne. Ces services, mis en œuvre par ECMWF (European Centre for Medium-Range Weather Forecasts), rejoignent le cercle des partenaires scientifiques du Ballon Generali de Paris déjà composé du CNRS et d’ICOS.
A propos de ces 3 données affichées sur le Ballon Generali ce 29 avril 2025
Par Vincent-Henri Peuch, porte-parole et Directeur des relations Européennes à ECMWF (European Centre for Medium-range Weather Forecast).
Au niveau mondial : En 2024, pour la première fois dans l’histoire, le réchauffement climatique mondial a dépassé les 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel, marquant une étape dans le bouleversement climatique pour la planète avec une augmentation de 1,60°C sur une année.
Au niveau de l’Europe : En 2024, le continent se réchauffe 2 fois plus vite que la moyenne globale. Pourquoi ? La réponse est complexe, en partie tranchée mais pas complètement. Vers l’Arctique, il y a un phénomène d’amplification qui est lié à la fonte des glaces sous l’effet de l’augmentation des températures. Ceci pénalise le système et fait augmenter encore plus les températures. Or l’Europe est en moyenne, par rapport aux autres continents, plus proche de l’Arctique. Il y a aussi la zone méditerranéenne qui se réchauffe particulièrement dû à un ensemble complexe combinant les circulations dans l’atmosphère, les circulations dans les océans, qui font que l’équilibre naturel de la terre avant la période préindustrielle est bouleversé.
En mars 2025 : La température moyenne sur les terres européennes pour le mois de mars 2025 a été de 6,03 °C, soit 2,41 °C au-dessus de la moyenne de mars sur la période 1991-2020, ce qui en fait le mois de mars le plus chaud jamais enregistré en Europe.
Le Generali Climate Lab pilote des compétences scientifiques autour des enjeux sanitaires et environnementaux de demain
Un consortium scientifique dédié à l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement et la santé est créé, sous l’égide du Generali Climate Lab. Il fédère un pool de compétences de haut niveau avec dès son lancement : les laboratoires du CNRS, ECMWF qui gère deux programmes européens de recherche atmosphère et climat de Copernicus et le réseau ICOS cities.
Ce consortium a pour vocation, en lien avec les recherches de la communauté scientifique, de mieux sensibiliser le grand public sur les enjeux du réchauffement climatique et ses conséquences sur l’environnement mais aussi sur la santé humaine. Le Ballon Generali de Paris en sera l’un des vecteurs majeurs.
Le Generali Climate Lab aura recours à cet écosystème pour approfondir la modélisation des aléas climatiques, afin de développer de nouvelles solutions de prévention et d’accompagnement pour les assurés. Au sein du consortium, ECMWF apportera un appui fondamental dans la sophistication de la modélisation climatique, notamment sur les aléas climatiques complexes. Les usages et besoins identifiés viendront enrichir les prochains développements d’outils.
Créé en 2015, en parallèle de l’Accord de Paris, cette entité de Generali France réunit une équipe pluridisciplinaire (climatologues, data scientists, hydrologues, géomaticiens, géographes, actuaires...) chargée de modéliser les impacts des aléas climatiques, de développer une véritable culture de la prévention, et de faire évoluer les pratiques d’assurance vers des solutions adaptées aux défis du climat.
Un laboratoire volant unique en son genre
À la croisée de la recherche et de la sensibilisation, le Ballon Generali de Paris poursuit sa mission de veille environnementale grâce à des équipements scientifiques de pointe embarqués. Il est le seul laboratoire volant permanent dédié au climat et à la qualité de l’air en zone urbaine.
Côté pollution de l’air : le LOAC (Light Optical Aerosol Counter), instrument expérimental développé par le CNRS, mesure les particules fines dans l’air jusqu’à 300 mètres d’altitude, 24h/24. Des capteurs miniaturisés d’ozone y sont également embarqués pour produire le seul profil vertical de ce polluant dans Paris intra-muros. Ces mesures contribuent aux recherches sur les impacts de la qualité de l’air sur la santé grâce aux travaux des laboratoires LPC2E (CNRS) et LISA (CNRS, UPEC, UPC).
Depuis 2024, une nouvelle brique d’information a été ajoutée : la mesure des pollens, consultable en temps réel via l’application Live Pollen.
La nuit, enfin, la couleur du Ballon continue d’évoluer selon le niveau de la pollution de l’air, pour renforcer l’information auprès du grand public.
Côté climat : les chercheurs du laboratoire LSCE (CNRS) membre de l’infrastructure de recherche européenne ICOS (Integrated Carbon Observation System) vont approfondir leurs connaissances sur les gaz à effet de serre en ville en mesurant les niveaux de CO2 et de CH4 dans l’atmosphère, du sol jusqu’à 300 mètres.
Les services Climat et Atmosphère de Copernicus, réunis au sein d’ECMWF, apportent quant à eux les données sur le réchauffement climatique qui s’afficheront sur le Ballon.
Des mesures qui confirment une baisse continue des émissions de CO2 à Paris
Par Michel Ramonet, Directeur de recherche CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement - Coordinateur du réseau ICOS-France
Les dernières estimations à partir des mesures réalisées par le programme ICOS confirment une baisse continue des émissions de CO2 en région Ile de France depuis 2016 de 25% (environ 10MtCO2 en moins). Une tendance que confirment les toutes nouvelles estimations de 2023 et 2024 et qui montre qu’une politique volontariste de réduction des émissions est possible. L'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 demande de maintenir ce rythme de réduction des émissions.
Les instruments à bord du ballon vont permettre d’augmenter les observations avec des profils verticaux uniques de 0 à 300 mètres pour permettre une interprétation plus fiable du réseau de mesure atmosphérique parisien, visant à évaluer le plus précisément et le plus rapidement possible la baisse des émissions de CO2 et de Méthane à Paris.
L’aéronef le moins polluant au monde
Gonflé à l'hélium et animé par un treuil électrique, il est totalement silencieux et ne produit aucun rejet dans l’atmosphère. Seul aéronef électrique homologué pour le grand public, le treuil ne consomme pas plus d'énergie qu'un ascenseur. Lors des opérations de dégonflement en janvier dernier, les 6 200 m³ d'hélium ont été récupérés et recyclés pour être réutilisés dans des hôpitaux ou des centrales nucléaires, garantissant une gestion durable de cette ressource. Et la nouvelle enveloppe du Ballon est auto-nettoyante grâce à une lasure photocatalytique mise au point par Aérophile en 2018.
2024 : un tournant climatique pour la planète
Le Generali Climate Lab révèle à cette occasion les faits marquants du changement climatique et de son impact en France pour l’année 2024. Pour la première fois de l’histoire, l’année 2024 est la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial, franchissant le seuil critique de 1,5 degrés par rapport au niveau préindustriel selon les données de Copernicus. De plus, l’Europe est dans une situation très préoccupante avec un réchauffement qui va presque deux fois plus vite, soit une élévation de la température de 2,4°C par rapport à l’ère préindustrielle.
L’intensification et la sévérité croissante des phénomènes climatiques ont également engendré de tristes records en France en 2024 : année la plus pluvieuse depuis 20 ans, et figurant parmi les 5 années les plus chaudes jamais enregistrées. Au-delà des tempêtes et inondations, les tempêtes post tropicales - qui sont un phénomène moins connu - impactent désormais fortement la métropole avec des vents et des précipitations très intenses, à l’origine de dégâts matériels importants.
« Dix ans après la signature de l’Accord de Paris, l’urgence climatique n’a jamais été aussi pressante. Alors que le climatoscepticisme progresse et que les ambitions internationales vacillent, nous devons plus que jamais nous appuyer sur la science. Ce véritable laboratoire volant en plein cœur de Paris est une chance pour faire progresser la recherche de pointe sur le climat et la qualité de l’air. C’est aussi un outil précieux pour sensibiliser les visiteurs à la réalité des dérèglements en cours et à l’impératif d’agir. » déclare Dan Lert, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie.
« En conjuguant recherche, sensibilisation et solutions, le Ballon Generali de Paris est l’incarnation des engagements que Generali déploie en matière d’environnement et de santé et de sa politique de durabilité, déjà en pointe dans le secteur de l’assurance. Ce nouveau Ballon devient l’étendard de notre engagement qui s’étend de la modélisation des risques liés au changement climatique, à la sensibilisation du public aux risques qui pèsent sur leur domicile et leur santé, jusqu’à l’accompagnement de nos clients avec de nouveaux services destinés à mieux les protéger. Nous nous réjouissons qu’une entité européenne aussi référente que ECMWF-Copernicus rejoigne le consortium de partenaires scientifiques autour du Generali Climat Lab afin de poursuivre nos travaux de recherches pour développer les solutions prévention santé environnementale de demain. » déclare Jean-Laurent Granier, Président-Directeur général de Generali France.
« L’invitation du Ballon Generali de Paris à s’associer à un projet aussi emblématique est une opportunité de rapprocher les données scientifiques du grand public, s'agissant particulièrement de celles que nous élaborons à ECMWF dans le cadre des Services Copernicus Climat et Atmosphère que nous mettons en œuvre pour la Commission Européenne. Ces données sont essentielles pour comprendre et analyser les bouleversements du climat dans une perspective à la fois historique et globale. Le nouveau Ballon Generali de Paris met en avant 3 de nos indicateurs climatiques et nous espérons que le public sera encore plus intéressé d'en savoir plus sur la science, la technologie et les observations qui nous permettent de les développer. » déclare Vincent-Henri Peuch, porte-parole et Directeur des relations Européennes à ECMWF (European Centre for Medium-range Weather Forecast)
« Le CNRS, acteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique, est engagé depuis 2013 comme partenaire scientifique du Ballon de Paris en accompagnant le dispositif tant du point de vue des enjeux scientifiques que des instruments qui l’équipent. Ce Ballon, à la fois dispositif de contribution aux mesures atmosphériques et objet de sensibilisation dans le ciel de Paris est en cohérence avec la vocation du CNRS, la recherche au service de la société. » explique Antoine Petit, président-directeur général du CNRS
« Depuis 30 ans, nous travaillons à rendre les Ballons captifs toujours plus respectueux de l’environnement et accessibles au grand public. Le Ballon Generali de Paris est un exemple unique au monde, réunissant science, pédagogie et émerveillement. Avec ce nouveau partenariat, nous sommes fiers de contribuer à sensibiliser des millions de personnes aux défis du réchauffement climatique », ont déclaré Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, co-fondateurs d’Aérophile.
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