Risques climatiques : Le ballon Generali élargit sa vocation scientifique

Partenaire du ballon de Paris depuis 12 ans, Generali France se réengage pour 5 ans dans l’opération. L’assureur élargit pour l’occasion la vocation de cette sphère volante pour sensibiliser davantage aux effets du changement climatique.
Dégonflé pendant près de trois mois, le ballon Generali flotte de nouveau au-dessus du parc André Citroën dans le 15e arrondissement de Paris. Au-delà de la vue imprenable sur la capitale, la mission première de ce ballon est scientifique, véritable laboratoire volant servant depuis son installation (en 1999) à mesurer la qualité et la concentration de particules fines dans l’air.
Depuis ce 29 avril, la sphère gonflée à l’hélium élargit sa vocation pour devenir « une nouvelle vigie du réchauffement climatique ». Le globe, qui dispose désormais d’un affichage géant du réchauffement moyen dans le monde et en Europe, va permettre de piloter des recherches scientifiques plus poussées autour d’enjeux sanitaires et environnementaux.
Meilleure modélisation des risques
C’est dans ce contexte que Generali France, partenaire du ballon parisien depuis 12 ans, s’est réengagé pour 5 ans dans cette opération, dans le but d’« être aux avant-postes des conséquences des effets du changement climatique, tant sur l’assurabilité des territoires que sur la santé », explique Jean-Laurent Granier, PDG de l’assureur.
Plus concrètement, les nouvelles mesures prises par le ballon (pollens, températures ressenties, taux de dioxyde et de monoxyde de carbone, ozone, etc) vont permettre d’alimenter les outils de modélisation des risques de la compagnie. « Les datas climatiques précises (vitesse du vent, taux de précipitation, énergies convectives, etc), croisées avec les données de nos expositions nous permettent de modéliser et de cartographier les risques plus précisément et donc de mieux les anticiper. Cela nous permet ensuite d’apporter des conseils de prévention et d’aider nos clients à être davantage résilients », indique Simon Blaquière, directeur de la réassurance, des risques naturels et des projets techniques de Generali France.
Le ballon c’est la santé
Fort de ces données, celui qui est aussi le patron du Generali Climate Lab va également animer des recherches opérationnelles et des actions de sensibilisation et de prévention autour des risques climatiques et de la santé, aidé par les services climat et atmosphère de Copernicus (opéré par ECMWF) et des chercheurs du laboratoire LSCE (CNRS).
« Les technologies de pointes embarquées dans ce ballon vont nous permettre de tenter de comprendre le phénomène de causalité entre les effets de la pollution sur la santé et les dépenses liées. Là encore notre ambition est d’aller plus lois sur la prévention », ajoute Simon Blaquière. Ce dernier d'ajouter que Generali France rembourse près d’1Md d’euros de prestation santé chaque année.
Si la compagnie ne précise pas le montant investi dans le ballon, « il s’agit de la plus grosse opération de mécénat de Generali France », nous précise Jean-Laurent Granier. Le dirigeant souhaite également par cette initiative être moteur face aux autres entités du groupe et les fédérer (Autriche, Espagne, Allemagne notamment) dans un hub européen permettant le partage de données et de travaux de recherche autour de ces enjeux.
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