Résultats 2022 : La Banque Postale profite de la bancassurance

En 2022, La Banque Postale a pu compter sur l’activité dynamique de son pôle bancassurance en France, comme à l’international.

La Banque Postale profite à plein de l’acquisition à 100% de CNP Assurances. Le bancassureur « affiche pour 2022 des résultats commerciaux et financiers solides, ainsi qu’une croissance rentable en ligne avec son plan stratégique à horizon 2025 », a dévoilé Philippe Heim, président du directoire fraîchement reconduit.

Le résultat net part du groupe a atteint 1,06Md d’euros, en hausse de 66,6%. Le produit net bancaire – équivalent du chiffre d’affaires – s’est inscrit à 8,32Mds d’euros, en hausse de 3,7%.

La bancassurance à la fête

Le groupe a pu compter sur son pôle bancassurance au titre de l'exercice 2022. En France, zone principale du bancassureur comprenant notamment les activités domestiques d’assurance vie et non vie, le PNB est ressorti de 6,61Mds d’euros (+6,3%). « L’activité a été dynamique malgré un petit bémol sur le front de l’assurance vie, dont la collecte brute a baissé de 0,8%, à 7,6Mds d’euros », a relevé François Géronde, directeur financier de La Banque Postale. « Ce repli est toutefois inférieur à celui du marché, qui se situe aux alentours de 3% en moyenne », a-t-il renchéri.

En termes d’assurance non vie, les primes émises en IARD (incendies, accidents et risques divers) ont progressé de 2,8%, à 591M d’euros, portées par les assurances multirisques habitation et automobile. En santé, les primes ont crû de 3%, pour atteindre 92M d’euros. La prévoyance a, de son côté, connu un « ralentissement en 2022 », a précisé le groupe sans détailler. Le portefeuille de contrats est quasi stable à 4,5M de contrats à fin décembre. Le taux d’équipement a progressé d’1 point et atteint 30%, « en ligne avec l’objectif 2025 ».

Le ratio combiné net de réassurance est de 85,9%, en amélioration de 2,4 points par rapport à 2021. Sans sinistralité majeure, le coût du risque a baissé de 36,2 %, à 102M d’euros. Mieux encore, le coût du risque a reculé de 52M d’euros sur un an, à 216M d’euros.

Si le groupe n’a pas livré d’objectifs chiffrés pour l’exercice en cours, il compte accélérer son développement, notamment dans son activité de gestion d’actifs (+2,3% en 2022). La Banque Postale vient tout juste d’entrer en négociations exclusives avec Patrimonial pour le rachat de La Financière de l’Echiquier.