Italie : Une croissance durable et une rentabilité résiliente de l'assurance

jeudi 21 août 2025
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Un drapeau italien flotte dans le ciel.

CHRONIQUE - Le secteur italien de l'assurance a connu une croissance soutenue ces dernières années, notamment dans les métiers non-vie.

Selon les prévisions de S&P Global Ratings, les primes pour l'assurance non-vie hors automobile devraient représenter 57% du total des primes émises pour l'assurance non-vie à fin 2026. Cette croissance rapide est attribuable à la demande croissante d'assurance santé, liée à la population vieillissante et aux dépenses de santé privées en augmentation, ainsi qu'à l'assurance habitation, due à la hausse des valeurs immobilières et à la fréquence croissante des catastrophes naturels.

La loi récente obligeant les entreprises italiennes à souscrire une police couvrant les risques de catastrophe naturelle devrait également contribuer à la croissance des primes. Les primes souscrites en assurance non-vie devraient donc dépasser l'inflation avec un taux estimé de 6% par an entre 2024 et 2026.

Les assureurs italiens qui opèrent dans le secteur de la vie ont également bénéficié d'une augmentation du rendement de leurs actifs. Les produits liés à l'unité de compte ont des marges plus basses mais réduisent la volatilité des résultats, car ce sont les assurés qui supportent les risques. La plupart des polices épargne (63%) affichent une garantie de rendement minimum de 0% à fin 2024.

Les rachats continuent de peser

Concernant les rachats, les taux structurels se sont améliorés mais ils restent relativement élevés (comparé à la France ou à l’Allemagne par exemple) et continuent de peser sur les primes nettes. À la fin de l'année 2024, le taux de rachat moyen estimé en Italie était de 9,5% pour les polices de vie-épargne traditionnels (en comparaison avec une moyenne décennale de 6,6%) et de 12,2% pour les polices en unités de compte (en comparaison avec une moyenne décennale de 9,7%).

Les raisons expliquant ces taux de rachats relativement plus élevés en Italie sont liées à la capacité limitée des assureurs italiens à gérer leurs taux crédités via la provision pour participation aux bénéfices (instaurée seulement à fin 2023) et aux faibles pénalités contractuelles appliquées aux rachats de contrats. Nous prévoyons toutefois que les rachats baisseront aux alentours des 8,0% en 2025, car les rendements des polices épargne-vie deviennent plus attractifs.

En résumé, le secteur de l'assurance italien présente une croissance durable et une rentabilité résiliente, grâce au développement rapide des lignes non-vie et à la bonne santé financière des assureurs vie.

S&P Global Ratings

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