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Résultats 2024 S1 : Les incendies de Los Angeles plombent les assureurs

mercredi 30 juillet 2025
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Un incendie à Los Angeles.

Les incendies de Los Angeles ont fait exploser les pertes liées aux catastrophes naturelles pour les assureurs au premier semestre, le plus coûteux depuis le record atteint en 2011 avec le séisme au Japon, selon une étude publiée mardi.

D'après le réassureur allemand Munich Re, les pertes couvertes par les assureurs lors des évènements extrêmes ont bondi de 25% sur un an, à 80 milliards d'euros, soit le deuxième montant le plus élevé pour un premier semestre depuis le début de l'étude en 1980. Seuls les six premiers mois de 2011, plombés par le séisme et le tsunami qui avaient ravagé le Japon en mars, avaient été encore plus coûteux.

Entre janvier et juin, les pertes globales - incluant aussi les coûts non pris en charge par les assureurs - ont représenté 131 milliards de dollars, soit une chute de 18% par rapport au premier semestre 2024 ajusté à l'inflation.

Mais ce montant global reste "significativement plus élevé que la moyenne des 10 et des 30 dernières années", précise un communiqué. Cela s'explique avant tout par les importants feux de forêts qui ont balayé Los Angeles en janvier, causant 53 milliards de dollars de pertes dont près de 40 milliards assurés. "Jamais auparavant les incendies de forêts n'avaient causé de tels dégâts", d'autant qu'ils se sont produits pendant une saison généralement pluvieuse, indique l'étude.

S'y ajoutent, au premier semestre, près de 34 milliards de dollars de dommages provoqués par de fortes tempêtes aux Etats-Unis. Le séisme à Myanmar en mars, qui a tué environ 4.500 personnes, a lui entraîné un coût de 12 milliards de dollars. Dans la région Asie-Pacifique et Afrique, les pertes, évaluées à 29 milliards, étaient légèrement inférieures à la moyenne sur 10 ans. En Europe, la catastrophe naturelle la plus coûteuse a été une série d'orages accompagnés de grêle en France, en Allemagne et en Autriche, pour un montant de 1,2 milliard d'euros.

Dans son étude, Munich Re recommande aux pouvoirs publics d'adapter les bâtiments et les infrastructures pour limiter les dégâts liés au réchauffement climatique. Le bénéfice net du groupe allemand s'est redressé au deuxième trimestre, après avoir chuté en début d'année à cause des incendies de Californie, qui lui ont coûté 1,2 milliard d'euros d'indemnisation.

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