Risques d'entreprises : HDI France vise ETI et PME

En France depuis 2001, HDI Global SE s'est longtemps positionné sur la couverture des risques des grands comptes. Depuis plusieurs mois, sans délaisser son activité historique, l'assureur tente de diversifier ses cibles dans le cadre d'une stratégie affinitaire.

« Nous essayons de lutter contre notre image d'assureur grands comptes », lance en préambule Dominique Guérit, mandataire de HDI France. Positionné sur les grands comptes depuis son arrivée en France, la filiale de HDI Global SE, compagnie de Talanx spécialisée sur les risques industriels, diversifie ses cibles.

Souscription de masse

« Nous visons les ETI et les petites entreprises pour amortir la volatilité des grands comptes », indique Dominique Guérit. Pour y parvenir, l'assureur se lance dans la souscription de masse à la sauce grossiste. « Nous nous positionnons dans une logique d'acquisition de portefeuilles qui s'automutualisent », poursuit-il. HDI France ne rechigne ainsi pas à prendre de mauvais risques « dès lors que la marge sur le portefeuille est là ».

De nouvelles lignes font par conséquent leur apparition dans le catalogue de l'assureur. L'assurance construction, les couvertures en immobilier côtoient désormais les risques industriels classiques pour répondre aux besoins des PME et des ETI. Sans licence vie, HDI se concentre pour l'heure sur l'IARD.

Ouverture d'une délégation à Lill

Lancée il y a deux ans cette diversification a permis à HDI France d'engranger, en 2015, 50M d'euros et 30M d'euros, respectivement sur les ETI et les cibles affinitaires pour un chiffre d'affaires total de 320M d'euros. « Le terrain est déjà bien occupé par la concurrence. Nous devons y aller petit à petit. Notre différence passera par la qualité des distributeurs et des services que nous proposons », estime Dominique Guérit.

HDI France étoffe donc son maillage territorial. Après s'être implanté à Lyon, l'assureur prévoit d'ouvrir une nouvelle délégation régionale à Lille. Une troisième devrait suivre, mais la localisation n'est pas encore définie. Le réseau de courtage est lui aussi en voie de développement. « Nous essayons d'identifier des porteurs d'affaires autres que les distributeurs spécialisés sur les grands comptes. Nous cherchons également des courtiers spécialisés dans les niches », souligne Dominique Guérit.