Alptis : Le nouveau président Fabrice Pesin projette le groupe en 2030

Le groupe Alptis fait évoluer sa gouvernance. Fabrice Pesin succède à Jean-Paul Babey à la présidence du courtier. Le grossiste réaffirme par ailleurs ses objectifs de croissance et de diversification à horizon 2030, tant sur ses activités que sur ses canaux de distribution.

Alptis tourne une page importante de son histoire. Après 20 ans à la présidence du grossiste, ce dernier passe la main à Fabrice Pesin qui a rejoint le groupe en octobre 2023. Jean-Paul Babey reste engagé au sein du courtier en conservant la direction générale d’Alptis Association. Ce passage de relai permet au groupe de réaffirmer ses ambitions de son plan stratégique "Résonances 2030" via lequel il ambitionne d’atteindre les 218M d’euros de de CA (contre 152,4M d’euros fin 2024).

Diversification des activités et des canaux de distribution

Parmi les six grands axes de développement de l’entreprise, Alptis souhaite d’une part poursuivre sa croissance en santé / prévoyance, qui représente plus de 80% de son CA. Le grossiste veut surtout développer son activité vie / épargne / retraite qui représente aujourd’hui 13% de son chiffre d’affaires. « En retraite, nous avons de grandes ambitions, tant sur le volet protection sociale que sur le volet retraite complémentaire », précise Fabrice Pesin. Du côté de l'épargne, le groupe lyonnais souhaite passer de 1,6 à 6Mds d’euros d’encours dans le cadre de son plan à 5 ans. En parallèle, Alptis veut aussi développer son offre IARD, notamment à destination des professionnels (indépendants, artisans, commerçants, etc). « On ne s’interdit rien, le développement sur l’IARD des pros (ndlr : 5% du CA du courtier aujourd’hui) peut passer par de la croissance externe ou par de l’intrapreneuriat », poursuit le nouveau président.

Parmi ses autres axes de développement, Alptis souhaite continuer la diversification de ses canaux de distribution. Le grossiste réalise aujourd’hui 85% de son chiffre d’affaires via ses activités de grossiste et 15% en direct. « Grace à l’IA qui peut nous aider sur certains parcours de souscription et veiller à la conformité des conseils délivrés, nous pouvons encore nous développer le courtage direct », explique ensuite Fabrice Pesin. Le grossiste ambitionne par exemple de trouver de nouveaux partenariats, notamment avec des cabinets d’experts comptables pour les épauler dans la création de structures de courtage captives. De même, le groupe devrait dévoiler dans les prochains mois une nouvelle marque et pourrait déployer des commerciaux de terrains dans une optique de vente de ses produits en face à face.

Mutualisation interne

Au-delà des enjeux de prévention, le groupe souhaite également intégrer de manière accrue l’intelligence artificielle et l’utilisation de la data dans ses process et ses services. « Nous avons lancé via notre comparateur Mutuelle.fr un nouvelk agent conversationnel 100% IA qui permet d’échanger et de comprendre de manière plus fluide les besoins des assurés », indique pour sa part Marie Soyer, la directrice générale d’Alptis santé & prévoyance.

Dans une optique d’efficacité, le deuxième grossiste du marché a également revue son approche organisationnelle avec une mutualisation de ses fonctions supports (RH / Conformité / RSE) et un développement de ses synergies commerciales. Par ailleurs, les différentes marques du groupe arborent désormais toutes la marque Alptis dans un souci d’identification et d’appartenance.

Alptis, qui s’appuie aujourd’hui sur près de 11.000 intermédiaires apporteurs (courtiers et CGPI), revendique à fin 2024 près de 525.000 personnes protégées. Le grossiste ambitionne d’ici 5 ans d’attendre les 800.000 personnes protégées.