Heïdi Salazar : "Mon projet de mandature est mûrement réfléchi"

mercredi 9 avril 2025
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Heïdi Salazar est présidente de Planète CSCA Sud-Est & Corse

Heïdi Salazar, actuelle présidente de Planète CSCA Sud-Est & Corse, est officiellement candidate à la présidence nationale du syndicat professionnel. La dirigeante et fondatrice du groupe Dolce Vita veut notamment rappeler l’utilité de conseil des courtiers en assurance et acculturer les jeunes générations à la profession.

Heïdi Salazar, fondatrice et dirigeante du groupe de courtage Dolce Vita et présidente de Planète CSCA Sud-Est & Corse depuis juin 2022 brigue officiellement la présidence nationale du syndicat professionnel. Pour appuyer sa candidature, la dirigeante a élaboré un projet de mandature dans lequel elle décline son programme à travers 4 mots : « capitaliser, représenter, animer, fédérer ».

« Je prépare ma candidature depuis trois ans. L’existence de plusieurs candidatures offre un choix varié, ouvre le débat d’idées et accroit le travail de rédaction de programme de chaque candidat. L’unité dans notre syndicat est une priorité, nous devons en discuter, chacun avec ses propres intentions, indique-t-elle à News Assurances Pro. J’ai d’ailleurs proposé à plusieurs reprises aux autres candidats de faire équipe commune. Mon projet de mandature est prêt il a été construit suite à de nombreux échanges avec les grands-courtiers, les courtiers grossistes et les courtiers de proximité et il faut maintenant attendre l’élection des collèges régionaux pour passer à l’étape suivante ».

Faire de l’adhésion un réflexe

Parmi les principaux chantiers de Heïdi Salazar, augmenter significativement le nombre de courtiers adhérents au syndicat et « faire de l’adhésion un réflexe », explique-t-elle dans son projet de mandature. « Concernant la représentativité de notre syndicat, sur les 35.000 intermédiaires que compte le marché, on dénombre environ 11.000 courtiers en assurance pour seulement 2.100 adhérents chez Planète CSCA, rappelle cette dernière. Le courtier est un indépendant dans l’âme et la notion de « syndicat » est aux antipodes du modèle capitaliste qu’il incarne. Peut-être faut-il modifier cette dénomination qui gêne notre profession et la transformer en « union » ou « chambre », pour autant nous sommes bien un syndicat professionnel ».

La dirigeante souhaite ainsi que Planète CSCA fédère et donne davantage envie « tant dans les combats menés auprès des autorités française et européenne que dans les solutions proposées », notamment pour les intermédiaires qui ont le sentiment de ne pas se sentir représentés. Reconnaissant le travail d’unification des entités du syndicat ces dernières années, cette dernière regrette pour autant que seuls 106 sièges soient occupés sur les 300 disponibles dans l’ensemble des collèges régionaux et catégoriels de Planète CSCA. « Il faut donc faire monter le courtage à tous les niveaux. Même s’il était important de centraliser le pouvoir du syndicat à Paris afin d’unifier, il faut à présent redonner de l’autonomie aux régions, notamment avec des actions politiques locales auprès des députés français et européens, et leur permettre de poursuivre la mission d’animation des différentes places de courtage », précise ensuite Heïdi Salazar.

Acculturer les jeunes au courtage

Parmi les autres motivations de la fondatrice du groupe Dolce Vita, les questions autour des enjeux réglementaires nationaux, européens et internationaux. « Il y un décalage entre notre métier au quotidien et l’image perçue par les consommateurs. Nous sommes par exemple les seuls intermédiaires à être inquiétés par la RIS. Le travail de Planète CSCA sur ce sujet est remarquable et il nous faut désormais adopter un mode de communication différent, davantage axé vers le grand public », explique-t-elle ensuite.

Et cette dernière d’indiquer que dans une enquête qu’elle a réalisée auprès d’une centaine de personnes (toutes catégories sociales et âges confondus), « presque personne n’est capable d’expliquer en quoi consiste notre métier. Les plus jeunes associent au mieux notre profession à du courtage en crédit. Il y a donc un devoir de chaque courtier en exercice d’expliquer son rôle, sa mission, pour rappeler notre utilité de conseillers. De plus des actions auprès des futures générations paraissent indispensables si nous souhaitons les acculturer à notre profession », argue la dirigeante.

Bien-être des courtiers

Parmi les autres chantiers que la dirigeante souhaiterait mener si elle accède à la présidence du syndicat, celui de la question du bien-être des courtiers. « C’est une réalité. Entre les problématiques sociales, morales, les sujets RH, financiers, politiques, en passant par la relation client, la santé physique et mentale des dirigeants de cabinets est un vrai sujet à prendre à bras le corps. Quelle que soit la taille des cabinets le sentiment de solitude des dirigeants est palpable », rappelle la dirigeante.

« Me concernant enfin, mon projet est mûrement réfléchi. Ainsi, la structuration de mon cabinet fait qu’il peut fonctionner sans moi, notamment grâce au binôme que je forme avec mon mari. Enfin, j’ai l’approbation de mes clients ainsi qu’une vraie bienveillance de la part de mes collègues quant au bien-fondé de ma démarche », conclut Heïdi Salazar.

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